Focus sur les différents styles de sari

Sari

Drapé mesurant 1,50 sur 5 mètres, le sari valorise le style, la classe, la tradition et la grâce de la femme indienne. Tenue vestimentaire existant depuis plus de 30 siècles, cette étoffe témoigne de la conservation culturelle d’Asie du Sud-Est. En Inde, le style de sari en dit long sur son propriétaire. Voici quelques points permettant de découvrir les différents styles de sari.

Les connotations sociales du sari

Le sari n’est pas un simple vêtement. Il ne se porte pas au hasard ou selon les goûts de la femme. La raison en est qu’il reflète très clairement l’histoire, la position sociale et les valeurs traditionnelles de celle qui la porte.

1 – La situation matrimoniale

En Inde, le port d’un sari est un fantasme de jeune fille et une fierté pour la femme. En effet, selon la culture hindi et ourdou, cette tenue est uniquement réservée aux femmes mariées. C’est un signe d’accomplissement de soi qui implique le respect de la société. La complexité du façonnement de cette étoffe montre qu’une femme digne de ce nom doit être créative, méthodique, mature et se plier aux exigences traditionnelles.

2 – La position sociale

Un sari reflète la position sociale de celle qui la porte. Ici, c’est la qualité du drapé qui est étudiée. Un sari léger, simple et peu décoré sous-entend que le propriétaire vient d’une famille modeste. Plus il est lourd et scintillant, plus la position sociale est élevée. Selon le cas, le poids d’un sari peut atteindre les 20 kilos. Voici quelques critères d’excellence d’un sari, le rendant hors de prix :

    • Le reflet d’un tableau de peinture célèbre ;
    • La broderie manuelle ;
    • L’ajout de pierres précieuses : diamant, or ou argent ;
    • Le tissu de fabrication (soie).

3 – La valeur culturelle familiale

Certains saris portés lors de grandes occasions telles que les mariages ou les cérémonies religieuses ont une connotation culturelle. En effet, à son mariage, la femme hérite d’un sari traditionnel, transmis de mère en fille depuis des générations. La conservation de cet héritage incarne la protection des valeurs culturelles par la lignée familiale. Plus le sari est vieux, plus il est rare, et plus la famille est valorisée. Parmi les drapés traditionnels les plus précieux conservés en tant qu’héritage familial, on peut citer les saris kashida, paithani et grihastha.

Les styles de circonstance

Le style de port du sari varie selon les occasions et les exigences sociales.

1 – Le mariage

Pour une femme indienne, le jour du mariage est la première occasion de s’habiller de sari. Pour ce grand jour, la tenue traditionnelle prénuptiale est le sari. Il doit être mis de manière à couvrir à la fois le corps et la tête. Ce style reflète sa pureté et sa chasteté. Pour la même occasion, la tradition exige que la mère de la mariée soit vêtue d’un sari patola.

2 – La célébration

Lors d’une quelconque célébration, la femme doit être accompagnée par son mari. Elle sera alors habillée d’un sari qui couvrira son corps avant de le placer par dessus son épaule. Ce style simple est sollicité lors des célébrations indiennes telles que le Soufi Darbar, la Holi ou la fête des couleurs. La simplicité de ce style a deux atouts majeurs : elle facilite la gestuelle et ne gêne pas durant les éventuelles chorégraphies.

3 – Le temple

En Inde, le temple est un lieu sacré destiné à vénérer les dieux. Ici, le port du sari est exigé. À part le corps, le drapé doit couvrir l’épaule et la tête de la femme, en signe de chasteté. Généralement, la tenue de temple est le sari en brocard. Celui-ci est généralement décoré de fleurs ou d’animaux. La spécificité de ce tissu est que les tâches s’éliminent facilement.

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